Dans World War Z, on voit le pire se reveiller ! Car le pire, c’est notre mort !

La guerre des zombies a eu lieu, et elle a failli éradiquer l’ensemble de l’humanité.

Dix ans plus tard, un journaliste s’efforce de rassembler les témoignages de tous les participants, du moins, de ceux qui sont en vie ! Car, ne l’oublions pas, dès qu’on est mort, on devient peut-être le pire ennemi de son meilleur ami…
Ce paradoxe n’est jamais évoqué dans le livre, pourtant je l’ai cherché partout. De même que les causes de la maladie. De même, encore, que, “Pourquoi est-ce que ça ne touche que les humains ?”. Pleins de questions sont volontairement négligées.

Mais quel livre quand même !

Du délire à chaque page : la bataille de Yonkers, préparée avec soin par les gradés suivant les préceptes appris à West Point, avec un réseau de communication tactique de haut niveau qui en devient gênant par la panique qu’il provoque, des latrines géantes, et même un pont mobile de campagne parfaitement inutile. Des journalistes partout. Mais peu de balles !

Et t’as vu ? On a tout plein d’armes super, vous avez tout prévu question munitions au fait ?

Les industriels, qui comme d’habitude, cherchent à tout prix à nous faire acheter leur camelote. Le fabricant du médicament miracle (un placébo) se targue d’avoir relancé la croissance économique et prétend que non, il n’est pas fautif ! Ses cachets n’avaient aucun effet. Il en a vendu des millions. Il est devenu riche. Sur une arnaque. Et il n’a aucun remords !

Le réveil des vieux démons : la Russie qui replonge dans la théocratie et mise sur la décimation pour faire régner l’ordre au sein de ses troupes. La sécession qui guette des pans entiers des USA.

Un odieux plan de repli stratégique conçu par un type qui se flatte de son absence d’humanité : l’armée doit reculer, emmener avec elle le maximum de civils dans une zone viable et sécurisée - faut compter les civils, pour être sur de pas en avoir trop !
Caractéristiques des civils : obéissants, avec pleins d’enfants ou susceptibles d’en avoir, très qualifiés. Et les autres ?
Il faut qu’ils soient ravitaillés en vivres, armes et munitions, de façon que les zombies les attaquent eux, plutôt que le gros de la population retranchée avec l’armée !

Un exode vers le Nord, vers le froid, pour fuir les zombies, qui gèlent. Oui, mais voila, personne ne sait survivre au froid ! Personne n’a prévu le matériel adéquat ! Et personne n’avait prévu non plus que les zombies dégèlent très bien aussi !

Puis le rétablissement. Le récit, drôle, de ces étudiants qui ont transformé leur université en forteresse. Les châteaux forts retrouvent leur utilité. Un sous-marin chinois reconverti en arche de Noé (avec un potager au milieu des missiles nucléaires).

Les Américains, encore, qui ont dû apprendre à se serrer la ceinture. Car on s’en rends bien compte encore : la force des Américains, c’est le fait qu’il ait accès à de gigantesques quantités de matières premières et qu’ils s’en servent sans compter. L’efficience n’est pas leur fort ! Pourtant, là, tout y passe : un missile est moins efficace qu’une troupe de gugusses en treillis pour dézinguer du zombie ! Mais par contre ! Une fois qu’ils ont compris comment faire ! Quelle organisation !

Une balle par seconde. Pas la peine d’aller plus vite.

Dès qu’un soldat est fatigué, qu’il rompt la cadence, hop, il est relevé. Et la bataille se poursuit ainsi, durant des heures avec un énorme stock de munitions, et un énorme tas de cadavres de zombies qui s’amoncellent autour d’eux !

Les soldats traités en héros par les civils des zones assiégées.

Putain, on était de vraies stars. Je me suis fais des quantités de… Enfin bref…

Puis la fin. Et un monde s’écroule. Au cours d’un espace de temps très court, l’univers a basculé, s’est réorganisé, a contraint des milliers d’humains à vivre à marche forcée. Et voila, c’est la fin. Et après ?