Mon site web, mon identité numérique sont sur ce serveur que vous visitez en ce moment. J’y héberge également mon serveur DNS, ce qui signifie basiquement que je n’utilise les services d’aucune société pour mon blog.

D’ici quelques mois, je migrerais peut-être chez FDN, fournisseur d’accès internet associatif. Ainsi, je contrôlerais moi-même ma connexion, par des protocoles et moyens techniques ouverts (et pas par un FAI ayant bricolé un système obscur comme les box).

Mais il reste encore quelqu’un dans cette chaine qui relie mon site au réseau mondial : le registar. C’est lui qui me permet d’apparaitre dans le domaine internet .eu. Au passage, ce registar aimerait bien que j’achète un hébergement chez lui (les registars sont aussi souvent hebergeurs de sites web, ou de serveurs privés). Oui, mais voila, moi, je veux juste apparaitre sur internet, le reste je m’en occupe !

Il est quand même étrange que dans le monde de l’internet, le seul endroit où l’on soit encore soumis à pratique commerciale est justement celui qui fournit le plus petit service et à moindre coût pour lui.

Un registar, c’est essentiellement des serveurs DNS… Il n’y a aucune infrastructure derrière. Pas de réseau (contrairement au FAI, qui lui, a une raison de nous faire payer : l’entretien de ce même réseau. Après, les conditions d’accès à internet en lui-même, batardes aujourd’hui, c’est un autre débat).

Et pas de fourniture : le nom de domaine que vous achetez n’existait pas auparavant, il est créée ex-nihilo. Fantastique ! Virtuellement, un nom de domaine ça coute rien ! (Lire à ce sujet l’article de wikipedia : gandi où Laurent Chelma dit bien cela).

Plus petit service, mais clé de voute : sans le registar, point d’adresse internet ! Qu’attendons nous pour monter un registar associatif ou mutualiste ?

Une initiative intéressante : le 42registry, dont je vous parlais aussi recement. Il semble que c’est une démarche qui se dirige vers l’idée du registar associatif !