Dernièrement, mon installation Linux foirait dans tous les sens. J’ai décidé d’une réinstallation complète : on rase gratis, ça coûte pas cher en informatique.

Je me suis donc (re)tourné vers Debian, la distribution Linux tellement stable qu’on pourrait construire une maison dessus. Mais je me suis dit aussi que peut-être cela valait-il le coup de tester la Debian GNU/kFreeBSD.

Autrement dit une distribution Debian, avec son organisation, sa structure et sa stabilité, avec un noyau BSD. FreeBSD a parait-il une pile réseau assez rapide et efficace, il y a pf, le super pare-feu tellement facile à configurer, alors que franchement, iptables donne la gueule de bois (parce que, pour vous rappeler le truc, une box internet n’est pas un pare-feu) et enfin il y a ZFS qu’on annonce comme le dernier système de fichiers avant la fin du monde.

Ceci raconte mon aventure, qui dénote de ma part une certaine forme de masochisme…

Une iso d’install, ça doit être propre !

Tout d’abord je télécharge quelques médias d’installation pour mettre sur une clé usb. Ça foire. La méthode recommandée par le site internet de Debian est de copier le contenu de l’iso. On m’a signalé une autre méthode : dd. Et je me rappelle l’avoir utilisée de temps en temps, en général avec un certain succès.

dd if=debian-netinstall.iso of=/dev/sdabc bs=64k

Hop, ça boote.

Oui, mais non, car l’installateur se croit sur un CD rom alors qu’il est sur une clé usb…

Vlà qu’on fait un truc qu’on a pas fait depuis cinq ans au moins : graver un CD ! J’ai eu la présence d’esprit il y a des années d’acheter des CD rw, ce qui permet en général de faire de bonnes installs Linux à peu de frais.

Hop, on grave. La première image gravée foire (la vérification de l’empreinte md5sum du CD ne donne pas la même que celle de l’iso téléchargée) mais je fais l’erreur de vouloir quand même essayer.

Du coup, je boote, je formate le disque (plus exactement, j’efface toute mon installation Linux précédente conformément au plan prévu), mais l’install foire, puisque le CD n’est pas bien gravé. J’ai donc maintenant un ordinateur sans système d’exploitation bootable, puisque pas de chargeur d’amorçage. Autrement dit une brique un peu sophistiquée.

Utilisation d’un CD rescue, passage sous windows, gravure à nouveau, cette fois ci sans soucis.

Où l’on partitionne.

On boote. Sans soucis majeur cette fois-ci. Arrive l’étape de partitionnement. Et là, c’est le drame…

D’abord une solution classique tri-partition : swap, racine, home, le tout dans le pool zfs (c’est ça la nouveauté !). La swap ne veut pas s’écrire.

Deuxième essai : swap en partition classique et le système sur zfs. Nuts… Again, la swap râle (il est à noter que toutes mes tentative de swappage ont systematiquement foiré).

Je découvre que l’installateur a une option toute configurée de système tout zfs : tout le système est logé entièrement dans un pool zfs en cinq volumes. Ainsi, il me demande un nom pour le pool zfs. Apparemment, zfs c’est surtout idéal pour construire de gigantesques systèmes de fichiers : tu dois pouvoir agréger et découper des disques comme du beurre… Après quoi il me demande un nom pour la partition racine. Et c’est un peu con puisqu’il l’appelle déjà ROOT. J’indique racine.

J’ai donc ainsi :

  • Luciole/ROOT/racine/
  • Luciole/ROOT/racine/boot
  • Luciole/ROOT/racine/home
  • Luciole/ROOT/racine/usr
  • Luciole/ROOT/racine/var

Cinq partitions (non… volumes : le pool ZFS est logé sur une partition du disque et après ça, on peut ajouter des volumes logiques. Ça ressemble au fonctionnement de LVM, avec les fonctions d’un système de fichiers).

Cinq volumes donc, qui correspondent au système historique de Linux, mais en moins figé, puisque ce ne sont pas des partitions de disque, mais des volumes.

Mais grub ne veut pas s’installer. Pourtant, en fouillant grub, il y a bien une solution pour booter sur du ZFS !

Où l’on tente tout. Vraiment tout !

Qu’à cela ne tienne : mettons le système sur une partition classique en UFS. Mettons le avec /boot en ext2 (oldschool mais sensé être infaillible) et / en UFS. Mettons la swap à part. Toutes les combinaisons possibles de ces diverses solutions ont été tentées et toutes ont échoué.

Sauf qu’à un moment ça marche finalement. Je ne sais plus laquelle !

Install système… Grub… Nuts ! Grub foire aussi…

Où l’on retourne à la maison.

Finalement après X tentatives, je laisse tomber et je retourne sur Debian Linux. Install en une heure maximum, plus quelques jours de custom. D’ailleurs elle n’est pas toute à fait finie, mais ça va.

Voila… Que dire ? Oui, j’ai bien sûr fait un rapport de bug. Un peu bancal évidement, puisque je l’ai fait depuis la Debian Linux. Mais quand même…