Je suis quelqu’un d’introverti. Ce n’est pas une maladie ou quelque chose dont je doive être honteux. Au contraire, c’est apparemment biologique. Il s’agirait en fait de la façon dont mon cerveau est organisé.

C’est quoi être introverti ?

Je valorise le calme, l’introspection, la réflexion face à l’excitation, l’emportement. J’accorde de l’importance à l’intérieur plutôt qu’au superficiel. Je lis beaucoup, j’écris, je préfère le courriel au téléphone et je dis souvent que je suis quelqu’un d’écrit. Je pratique le tir à l’arc (quasiment un art zen à bien y réfléchir) plutôt qu’un sport d’équipe ou de compétition.

J’ai toujours des idées plein la tête, quand d’autres se prennent la tête en selfie…

Je n’aime pas trop en comparaison, les situations sociales, où je suis facilement mal à l’aise voir maladroit.

Combien de fois me suis-je mélangé les crayons ou ais-je dis quelque chose sans penser à mal. Seulement, ça a été mal pris, mal interprété, mal lu… parce que mal dit ? Et dans ces cas là, tenter de se défendre ne fait que vous enfoncer davantage. Je suis donc forcement perdant.
Et le jugement social est imparable, puisque non dit, non exprimé. Personne (généralement) ne dit du mal de toi. Mais on te fais bien sentir la réprobation.

Et ça, ça me les brise. Que quelqu’un soit pointé du doigt, mis à l’index parce qu’il est maladroit, quand en fait, il y a une injonction sociale à l’ouverture. On le pointe du doigt, parce qu’il s’est planté. Oui, mais il a essayé. Il est sorti de cette fameuse zone de confort.

Il faut te sortir de ta zone de confort.

Et vous, les extravertis, vous en sortez quand de votre zone de confort ?

Combien de fois ais-je pensé “Plus jamais…” Clac. L’huître se referme, se barricade et ferme la porte dans une attitude de défense peinée. Comme si on pouvait soudainement couper tout contact avec le monde extérieur.

Un jour, au travail une collège a mal compris quelque chose que j’ai dit. Elle s’est énervée, c’est parti en vrille et j’ai fini par beugler : HUMANS.

Les extravertis

Oui, j’ai rencontré beaucoup de personnes extraverties ou très sociales. Certaines acceptaient cet élément de ma personnalité… d’autres, moins.
Est-ce que je fais une remarque sur la leur ? Sur le fait qu’ils/elles soient extraverties ?
Sur le fait que ces personnes sont finalement très ouvertes au monde, mais n’ont en fait parfois aucune passion ? Je trouve en effet que ces personnes sont souvent creuses !

C’est l’erreur profonde, fondamentale qu’on fait mes ex-beaux-parents.
Étant eux mêmes assez extravertis, ne jurant que par l’ouverture au monde, il ne comprenaient pas que je ne veuille pas partager. Ils ne comprenaient pas que plus ils essayaient de m’inclure et me demandaient de m’ouvrir, plus je me refermerais, plus je serais sur la défensive. D’ailleurs, je les trouvais assez creux comme personnes. Ils pouvaient être sympathiques parfois, quand on arrivait à s’entendre. Mais ma belle-mère lisait des bouquins pour avoir un sujet de conversation ! Elle ne lisait pas pour le plaisir du livre lui-même.

Les célébrités sont souvent extraverties. Elles ont besoin d’extérioriser, de parler, d’être au milieu de la foule, de partager. Elles font donc d’excellents communicants, de super stars de TV. Elles représentent l’extrême de ce trait de caractère et c’est pourquoi elles sont des célébrités. Et c’est donc pourquoi la société valorise l’extraversion.

À contrario, les ingénieurs, techniciens, médecins, chercheurs, toutes ces fonctions qui nécessitent de la réflexion et de la compétence technique sont souvent tenues par des introvertis.

Pour vivre heureux, vivons cachés

L’introverti aime vivre au calme, caché. L’introverti est passionné. Il aime parler de choses importantes et profondes. Mais les sujets futiles l’intéressent peu.

Qu’importe le dernier caprice de telle star quand on peut commenter un bouquin épais comme une brique qui nous a tenu en haleine pendant trois jours ?

L’introverti est aussi créatif, sensible. Cela fait généralement partie des traits de caractère qui ressortent facilement chez un introverti, parce que ce sont des éléments de sa personnalité qu’il aime à montrer, assume, où il est à l’aise.

L’introverti, maladroit socialement, ne s’ouvre que doucement, et avec précaution. C’est pourquoi il a, en général, peu d’amis, mais des amitiés profondes.

Ce blog, tous ces écrits, en particulier les écrits d’opinion et tout ce qui n’a pas un caractère technique, et cet article en particulier, ce sont en fait en fait des moyens d’exprimer ma créativité et mes sentiments. Ici je parle au monde, et le monde écoute. Du moins ceux qui veulent.

Comme chien et chat

Je me dis souvent qu’un extraverti, c’est comme un chien. En permanence joyeux, plein d’allant et d’enthousiasme. Avec le degré de concentration d’un labrador (reprise d’une réplique de la série Castle).

Un introverti sera plutôt un chat, assez solitaire et indépendant, même s’il recherche de l’affection, calme la plupart du temps, dingue de temps en temps.

Ces deux caractères s’opposent bien en effet.