Je lis souvent en ce moment des gens (majoritairement de gauche) exprimant l’opinion comme quoi la France vire au libéralisme, ou qu’elle y est depuis 30 ans et que c’est ce qui la plombe. Ça m’agace fortement, alors je vais taper du poing sur la table.

La France n’est pas aujourd’hui une société vraiment libérale, loin de là, même si c’est pas encore une dictature sociale. Ça ressemble à du libéralisme, ça en a vaguement le goût, mais ça s’arrête là. De la même manière qu’un loup ressemble à un gros chien, de loin et par temps de brouillard.

En même temps, il y a aussi des libéraux et autres conservateurs à la manque qui se plaignent du socialisme français. Bon, même remarque…

Libéralisme, Libéralisme, comme tu es beau mon libéralisme…

De manière générale, on peut résumer la chose comme ceci :

Plus tu as de contraintes, d’obligations non-consenties, d’intervention d’entités étatiques (mais pas seulement) … plus tu t’éloignes du libéralisme, ou d’une société libérale au sens large.

Conséquences implicites :

  • Si tu réussi, ou si tu te plantes, tu es responsable.
  • Personne n’a le droit de poser un jugement sur la façon dont tu vis.
  • Tout ce qui contribue à protéger l’individu de l’arbitraire et de l’abus de pouvoir est un pas positif vers le libéralisme.
  • Toute cette liberté, ça te démange… Alors tu vas créer.

Des exemples…

Permis de construire

Il y a par exemple le permis de construire. Pourquoi faut-il demander un permis pour construire quelque chose ? Alors d’accord, il y a des questions de sécurité et d’urbanisme (la distance à la caserne de pompiers la plus proche, ainsi que la construction en zones sauvegardées ou agricoles par exemple).
Mais sinon ?

De même, pourquoi l’état (les communes en fait) a-t-il un droit de regard sur l’usage d’un local ou d’un immeuble ? Que j’y habite ou j’y travaille ne regarde que moi.

Voitures ?

Idem des voitures, pour lesquelles l’état n’autorise la conduite qu’à des marques enregistrées et à la liste renouvelée chaque année. Il y a donc des gens en France qui possèdent une voiture (de la marque X modèle Y) mais qu’ils ne peuvent faire sortir du garage parce que le modèle Y de l’année XXXX n’a pas été homologué !

La voiture passe le contrôle technique, elle freine bien, pollue peu (du moins dans les limites admises), ses occupants sont en sécurité. Mais non, la loi dit que…

D’ailleurs ce même contrôle technique, de ce que j’en sais, est défini suivant les marques et modèles de voitures, alors qu’il devrait être standard (distance de freinage, niveaux de pollutions sonores et atmosphériques, équipements de sécurité minimaux).

Du logement

La politique du logement de l’état français, c’est 20 milliards d’euros par an pour les allocations, et peut-être 5 milliards (je n’arrive pas à trouver le chiffre) pour la construction HLM, qui alimente en fait surtout la corruption dans le milieu du BTP et le portefeuille des PDG ! Qu’on vienne pas dire qu’on ne finance pas le logement social !

Il ne me semble pas que ce soit super efficace pour lutter contre le mal-logement !

En fait, c’est le contraire : les allocations logements augmentent les prix des loyers !
Les propriétaires, y compris organismes de logements divers, tiennent compte des allocations logement dans leurs prix.
Résultat : les locataires n’ont pas vraiment un meilleur niveau de vie, et les gens qui ne peuvent pas demander les allocations logement se retrouvent eux, en mauvaise posture. Génial non ? Par exemple les pères divorcés : ils peuvent plus difficilement avoir un appartement avec une chambre pour leur enfant qui réside officiellement avec sa mère.

En plus il y a 2 millions et demi de logements inoccupés en France (Cette carte donne les chiffres en IDF en 2010).

Et savez-vous pourquoi ils sont inoccupés? La réponse la plus commune est que les propriétaires ne veulent pas s’embarrasser d’un locataire. Ils ont entendus de mauvaises histoires, ont eu de mauvaises expériences et ont peur que le locataire s’incruste, dégrade le logement et abuse de la loi.

Parce qu’effectivement, certains locataires ont bien compris que la loi les protège plutôt bien (et c’est logique). Seulement c’est pas vraiment normal non plus que la loi et les lenteurs de la justice les protègent abusivement lorsque le propriétaire veut récupérer son bien.

Ici je ne plains pas les gros constructeurs ou entreprises du logement, mais bien les salariés qui ont économisé pendant 10 ans et ont acheté cet appartement pour se constituer une épargne retraite.

Les agriculteurs

Les agriculteurs sont de grands bénéficiaires du socialisme français. Ils bénéficient de nombreuses subventions européennes (autant pour moi, je lisais que l’UE était honteusement libérale) ou de mécanismes de régulations français.

Les éleveurs bretons qui réclament des prix garantis ? Mais justement, dans un pays libéral, ces éleveurs feraient faillite, ou se reconvertiraient dans les cultures céréalières ou légumineuses. Étrange que personne ne fasse de rapprochement ici.
L’élevage du bétail pour la production de viande est l’une des premières sources de pollutions. Il est d’autre part très inefficace en rapport nutritionnel !

J’ai lu un type, un libéral, qui glorifiait l’esprit d’entreprise des agriculteurs des années 60 (une époque où ces mêmes agriculteurs étaient somme toute pauvres).

Aujourd’hui, les agriculteurs sont l’exemple typique de ce que je dénonce : l’incapacité de se remettre en question, de changer, tout le temps se plaindre et demander l’aide de l’État.

Ma petite entreprise …

D’une manière générale, les libéraux adorent les entrepreneurs. C’est une entorse à l’une des règles implicites citées au dessus, puisqu’il s’agit d’un jugement clair et net sur un mode de vie. Mais en même temps, l’entrepreneur est sensé être un exemple de réussite, de positivité, de créativité, d’épanouissement personnel.

Bien entendu, de nombreuses entreprises sont en fait la réussite d’un groupe, mais l’argument des libéraux est que l’entrepreneur est ici un catalyseur. Il est celui qui permet l’éclosion du projet. D’autre part, le fait que tous les membres de l’entreprise aient contribué sans contrainte est important. Le banquier ou les investisseurs ont fourni volontairement la mise de départ, les divers travailleurs ont accepté volontairement de travailler pour la réalisation du projet. Personne n’a eu le couteau sous la gorge et tous peuvent se retirer du projet.

L’entreprise est ainsi pensée comme libératrice - pour l’entrepreneur. L’entrepreneur réalise son projet, suit ses idées, ses envies. C’est donc aussi là qu’apparaissent les nouvelles idées, nouveaux concepts. D’autre part, un entrepreneur talentueux aura à cœur de conserver cette liberté aussi pour les gens qui travaillent avec lui, puisqu’il utilise ainsi également leurs idées et créativité. Un bon entrepreneur joue donc collectif.

C’est la théorie, on est d’accord. Dans la pratique, c’est pas forcement le cas. Mais justement: plus on s’éloigne de cette état de fait, de libertés, d’absence de contraintes, plus on s’éloigne du libéralisme. Et c’est d’ailleurs la responsabilité de l’entrepreneur d’entretenir celà: c’est l’esprit d’entreprise, et s’il (ou elle) n’arrive pas à utiliser les talents des autres, ce sera de sa faute si le projet échoue.

C’est d’ailleurs en toute logique ce qu’on devrait faire tous. Les libéraux ne comprennent pas qu’on veuille à tout prix travailler pour quelqu’un d’autre, suivre un chef, obéir à des ordres, quand en fait on pourrait créer, inventer de nouvelles technologies, innover.

Une vraie société libérale est donc une société où plein de petits projets, d’entreprises fleurissent en permanence. Des projets et entreprises où chacun peut s’épanouir et contribuer, trouver sa place.

À nouveau, plus on s’éloigne de ça, d’une société de petites entreprises, plus on s’éloigne du libéralisme.

J’ai pas parlé d’argent. J’ai bien pris la précaution de ne pas parler d’argent. Parce que c’est une des conditions annexes mais non nécessaire au projet.

La plupart des gens travaillent, contribuent au projet dans le but que le projet produise de l’argent au final, et qu’eux même aient droit à une part du gâteau. Mais c’est pas obligé. Après tout, si des gens veulent travailler ensemble et contribuer gratuitement, c’est leur droit.

Donc si vous suivez bien, ce qu’on appelle communément entreprise n’est en fait qu’une forme particulière d’entreprise: à but lucratif. Une association (les Restos du cœur ou le club de foot local…) c’est une entreprise et en voyant large, à peu près tout est une entreprise.

Tu vas nous faire chier longtemps avec ta théorie ?

Oui, bon…

Quand on y pense ne serait-ce que deux secondes ça fait envie hein ? C’est beau, l’entreprise. Inventer de nouvelles choses… Puis la réalité te frappe à nouveau comme un marteau sur de la porcelaine de Chine.

Combien de contraintes… À nouveau les libéraux ressortent la complainte du Trop d’état, trop de règles, de normes, de lois, de contraintes réglementaires, d’impôts. C’est sûrement vrai. Mais ça exonère les entrepreneurs d’une bonne remise en question.

Oui, pourquoi n’ais-je pas, moi, monté d’entreprise ?

Mais c’est vous, entrepreneurs à la manque qui m’avez convaincus qu’il n’y avait rien d’intéressant dans l’entreprise. J’ai été salarié et client d’entreprises françaises (sic). L’expérience était suffisamment moche pour que je n’ai pas envie d’en savoir plus !

C’est sûrement pas la majorité des gens qui diront ça. Mais je pense qu’une bonne partie des leaders syndicaux, les révolutionnaires en culottes courtes, ceux qui organisent les défilés, tous ceux là sont des entrepreneurs qui s’ignorent. Et je pense qu’ils n’essayent pas de s’engager dans l’entrepreneuriat parce qu’ils n’en ont pas une image positive, comme moi.

Je n’ai tout simplement pas assez de respect pour les entrepreneurs pour m’imaginer comme l’un d’eux.

J’ai entendu dire un jour qu’on était en train de tuer la culture d’entreprise française. Il y aurait donc une culture d’entreprise française ?

  • Le service, tellement mauvais que tu dois appeler pour réclamer qu’on fasse quelque chose. Si ton service client ou service après-vente est surchargé, c’est bien que le service tout court n’est pas au niveau ! Et comble du comble, on te fais payer l’appel !
  • Combien de mails envoyé à telle ou telle entreprise dont j’étais client ont fini à la poubelle sans être lus ?
  • Combien de fois suis-je allé dans une boutique quelconque pour demander de l’info, et n’ait rien obtenu de pertinent ?
  • Combien de sites web conçus avec les pieds, sans les prix ?
  • Combien d’entrepreneurs irrespectueux de leurs clients et salariés ?

Je vais reprendre des choses que j’ai écris [ailleurs]({{ < ref “catharsis.fr.md” >}}) :

Ce dont il faut s’étonner, c’est qu’il y ait encore des gens qui veuillent travailler pour vous !

Il a donc fallu que j’aille dans un pays étranger pour découvrir que l’entreprise n’impliquait pas forcement de se comporter comme une ordure !

L’entrepreneuriat américain a par exemple parfois une connotation militante. Les Américains lancent parfois leur entreprise parce qu’ils sont férus d’entrepreneuriat ET qu’ils estiment que c’est la meilleure manière de résoudre un problème social. Il n’y a pas longtemps, j’ai lu qu’un laboratoire pharmaceutique américain allait commercialiser un médicament à bas prix, médicament qui était déjà sur le marché à 750 $ la pilule. Ils le faisaient pourquoi ? Parce qu’ils estimaient que ce médicament devait être accessible à tous.

De même, les partis politiques écolo font, selon moi, un travail essentiel, en permettant à l’écologie d’intervenir dans le débat politique. Mais ce qui compte pour moi, c’est ce qui est concret. Un entrepreneur qui investit et conçoit des éoliennes et des sources d’énergie renouvelable et réussi à les commercialiser ou les installer en étant rentable, est donc, à mon sens, plus militant, plus positif que José Bové.

Cette dimension, cette recherche de l’intérêt général, cet aspect humaniste, inclut dans la société, est totalement invisible dans le processus entrepreneurial français. On en parle pas, on ne l’évoque pas. Ce n’est pas intéressant.

Bah tant pis. Moi ça m’intéresse pas non plus d’être juste dans le fric.

Il y a au contraire une certaine arrogance chez de nombreux entrepreneurs français (petits et grands). Parce qu’ils créent de la richesse, ils croient que la société devrait leur donner des passe-droits, ou qu’ils méritent une place à part. Non, ça non plus n’est pas très libéral !

Une bonne dose de remise en question

Pour ma part, j’estime que c’est le nœud du problème.

Tant que les pratiques d’entreprises françaises, grandes ou petites, seront aussi pathétiques, leurs clients et salariés ne leur feront pas confiance.

  • Donc les diverses réformes libérales, quelque soit leur objectif, tomberont à l’eau.
  • Donc le chomage perdurera.
  • Donc les trouve-un-jobeux auront de l’audience.
  • Donc les grosses entreprises continueront d’imposer leurs conditions.

Tant que ça durera, il n’y aura pas d’esprit collectif, donc pas de vraie négociation sociale.

On se trompe de cible ?

On donne trop de pouvoir, on écoute trop les patrons du CAC 40, les Pierre Gataz et Laurence Parizot. La France a une fixation sur les grands groupes industriels, aussi appelés champions nationaux ou européens. Gros groupes industriels, grosse bureaucratie déshumanisante, corruption, exploitation, bonjour les dégâts. Et lorsqu’un de ces trucs bouffis s’écroule sous le poids de sa hiérarchie et de son incapacité à avancer, on crie au scandale et on fait du chantage à l’emploi.

D’autre part, eux n’ont pas trop de problèmes avec les réglementations en tout genre ou le salaire minimum. Ça leur permet au contraire d’éliminer la concurrence des PME. Plus tu donnes du pouvoir aux grosses entreprises, moins tu laisses de la place aux petites.

Et si c’était les PME… ?

Au contraire, j’ai du mal à imaginer Spyou comme un odieux exploiteur. Idem des gars de Wype.

Ce sont eux qui font tourner la France. Eux ont besoin de souplesse.

Eux sont le libéralisme, tout autant qu’ils en ont besoin. Eux doivent travailler avec 20 personnes, qu’ils doivent donc respecter. Parce qu’à 20 personnes, tu composes, tu accepte que ta secrétaire doive partir plus tôt pour chercher ses gamins, tu accepte le look strange du jeune qui bosse pour toi.

Le libéralisme ne se résume pas à une idéologie pro-business. Il respecte les individus, dans leurs vies, leurs espoirs. Cet aspect entrepreneurial est juste la conséquence de cette liberté.

Alors oui, c’est sûr, en accusant les entreprises, le pouvoir des actionnaires, le CAC40, tu pointes du doigt les gros mastodontes corrompus et obsolètes. Et tu as raison de les accuser. Mais en fait, tu tapes sur ceux qui sont sensés les renverser, les remplacer.

Les impôts

Les libéraux, ils ont demandé plein de baisses d’impôts. On a des entreprises qui pratiquent l’évasion fiscale à grande échelle et tu te plains des impôts ?

Oui, mais… En fait on fait baisser les impôts avec des niches fiscales aux justifications parfois légitimes, mais parfois douteuses. Et à chaque fois qu’on crée une niche fiscale, ça veut dire qu’on estime que la société a plus intérêt à avoir telle chose plutôt qu’une autre.

S’il y a une niche fiscale chevaux de course, cela signifie qu’on estime qu’il est important que des gens achètent des chevaux de course plutôt qu’une une voiture de compétition. Quelqu’un qui a un cheval de course est donc avantagé, arbitrairement.

Pourtant l’argent que je gagne lorsque je travaille a la même valeur que celui que je gagne avec mes chevaux de course. Pourquoi donc avantager ces derniers ?

De même, du logement (cf plus haut) : les dispositifs Scellier, puis Duflot et maintenant Pinel. S’il y a bien une niche fiscale logement locatif c’est bien que la société estime que le logement locatif privé est positif. Ici ça devient paradoxal : on a besoin d’une diminution d’impôts pour financer un truc que la société en général considère comme positif ! Mais qu’elle ne se gêne pas pour réglementer à tour de bras.

Ces dispositifs fiscaux, c’est juste la preuve de la schizophrénie de la société française.

À chaque fois qu’on crée une niche fiscale, on balance une pelletée de sable dans le moteur économique et social. À chaque fois c’est moins de libéralisme. On ne devrait pas avoir à sous-taxer un truc qui est naturellement positif. Ça devrait marcher tout seul.

Ainsi, si le travail et le capital sont imposés différemment, c’est encore une fois une distorsion. Si le capital est moins imposé que le travail, c’est peut-être qu’il est trop peu imposé, et que le travail est lui trop imposé.

À propos, les personnes à faibles revenus qui ne payent pas d’impôts sur le revenu… C’est encore une fois une niche fiscale qui ne dit pas son nom !

Un vrai libéralisme, ce serait donc déjà d’avoir des impôts simples et le plus bas possibles, uniformes suivant les revenus, avec le moins de niches fiscales possibles, celles-ci dûment étayées, expliquées, argumentées, justifiées et auditées régulièrement - pour vérifier de la pertinence de leur maintient.

Donc CSG, IR, cotisations sociales, taxes diverses… Hop, on supprime le tout et on instaure un impôt unique, (pour ma part, je reste sur le cas de l’impôt progressif, cf mon opinion en bas). On peut aussi tout à fait attribuer une part fixe de cet impôt à une fonction de l’état. Par exemple on pourrait dire que 20 % de cet impôt finance le budget de la santé (pour remplacer les cotisations sociales) et 10 % pour l’éducation.

Mes convictions

Je lis des tonnes d’articles qui enchaînent les litanies de réformes en tout genre, qui professent d’accueillir les jeunes, financer l’innovation, de faire ceci ou celà…

Déjà, arrêtons d’empêcher les gens de vivre. Arrêtons de contrôler tout et rien.

  • Enlever les diverses contraintes en tout genre qui pèsent sur toutes les entreprises - qu’elles qu’elles soient.
  • Arrêter d’aider les entreprises en difficultés pour toutes sorte de raison. Tu te casse la gueule ? T’as une mauvaise gestion ? C’est ta faute. L’état et le contribuable n’y sont pour rien et ne doivent pas payer pour toi.
  • Liberté de construction pour tout ce qui est plus petit que 170 m2 (la surface minimale pour que le permis de construire actuel soit signé par un architecte actuellement), hors zones sauvegardées diverses.
  • Liberté d’utilisation du local. Si tu monte une forge dans ta maison, c’est toi que ça regarde et c’est le boulot de ta compagnie d’assurance de vérifier que les règles de construction ont été respectées et l’usage du local est légitime.
  • Si ta voiture passe le contrôle technique, elle peut recevoir l’immatriculation et rouler.
  • Fusion des divers impôts portant sur le revenu en un impôt unique à taux progressif avec un taux plancher très bas et un taux max. (Pas vraiment d’idée sur les taux à mettre par contre)
  • Suppression de la majorité des niches fiscales (corollaire du point précédent). Je dirais que si on a plus de dix niches fiscales, c’est que c’est pas bon.

Création d’un contrat de travail unique

Un contrat relativement souple mais clair aussi. Le but c’est ici de fusionner CDI et CDD, voir certains intérims longue durée.
Tous les fonctionnaires seront sur ce contrat de travail, à l’exception des magistrats, officiers de police, militaires et autres garants de l’État de droit.
Ces derniers auront des clauses spéciales, dans le but de garantir vraiment leur non-corruptibilité (je doute que les profs de collège soient corrompus… Mais ce que j’attends d’eux c’est surtout qu’ils enseignent bien. Pas vraiment une honnêteté à toute épreuve. À contrario, un magistrat, oui, il doit être indépendant, intègre et libre de toute pression).

Un revenu de base

Fusion des diverses allocations d’état (allocations chômage, pension de retraite, bourse d’étude…) en un revenu de base, garanti pour chacun.

Le but est ici de s’assurer que tous aient un revenu décent, quelque soit leur situation. Le résultat, c’est aussi que si ton employeur ne te respecte pas, tu peux te casser sans regret.
Ça aboutit aussi, ipso facto à un salaire minimum national, puisque personne n’ira bosser pour un salaire qu’il estime trop faible pour le travail effectué, sachant qu’il a de quoi vivre décemment avec son revenu de base.

Assainir les marais du logement

En arrêtant de verser 20 milliards d’euros par an de la poche du contribuable à celle des propriétaires, on pourrait constituer une solide caisse de caution. Tous les logements conventionnés par la CAF auraient une caution implicite en lieu et place de l’allocation.

La conséquence, c’est que les propriétaires ne devraient plus avoir peur de mettre leur logement en location, puisqu’ils recevront un loyer, même si le locataire n’est plus solvable (on fait dans le social là, et à moindre coût en plus !). Donc les logements inoccupés sont remis sur le marché. Donc la concurrence fait baisser les prix.

Comme on utilisera pas les 20 milliards, loin de là, on pourra utiliser le reste pour d’autres trucs :

  • Augmenter le budget de la Justice, puisque c’est l’une des raisons des problèmes du logement (cf les locataires irrespectueux). D’une manière plus générale, le ministère de la Justice est trop peu doté, ce qui est assez grave pour une instition aussi importante dans une démocratie.
  • Améliorer le financement de projets de recherche, d’universités, de programmes sociaux divers (propositions non limitatives).
  • Réduire la dette.