Vienne aussi c’était énorme. Comme Prague finalement. C’est bien le truc con en Europe : dès qu’on est dans une grande ville, on a trop à voir.

mercredi 24 juillet

Musée Hundertwasser

Hundertwasser est un architecte viennois connu et iconoclaste. J’aime beaucoup ses œuvres, centrées sur la réintégration de l’Homme dans la nature, la couleur, la créativité.

Ses murs, ses planchers sont souvent irréguliers. Il disait que l’homme a le droit de vivre sur un plancher irrégulier, qu’un plancher plan était un obstacle de plus au fait de se sentir vivant dans son environnement et pas dans un espace stérile.

Le hall d’entrée du musée, au sol irrégulier.

Il est l’inventeur aussi du “droit de fenêtre”, soit la possibilité pour un individu de décorer librement tout ce qu’iel peut atteindre avec son bras depuis sa fenêtre. Ses “arbres-locataires” sont également quelque chose d’important.

Des arbres-locataires. À droite, une maquette pour un projet de lotissement complet.

Quelques rues plus loin, on peut aussi voir le village Hundertwasser et la maison Hundertwasser (en fait un bloc d’habitation). Malheureusement, les habitants s’opposent aux visites de la maison.

Le village Hundertwasser, ainsi que la Maison. L’album photo complet est accessible ici.

Musée d’histoire naturelle

J’ai passé une bonne partie de la matinée au Musée d’histoire naturelle. Il abrite un planétarium, des collections de minéraux (gemmes, cristaux de sel énormes), de squelettes d’animaux divers, dinosaures, proto-humains, collections d’outils préhistoriques et jusqu’à l’époque moyenâgeuse… Je n’ai pas pû tout voir. Pas possible.

Le bâtiment du musée d’histoire naturelle.

De gauche à droite : squelettes de dinosaures. Puis reconstitution d’un mammouth laineux. Ensuite, arc recourbé moyenâgeux hongrois et des vêtements de même époque.

La Hofburg

La Hofburg est l’énorme complexe palatial, résidence de l’Empereur en centre-ville de Vienne. Aujourd’hui, il abrite la présidence de la République, la Bibliothèque nationale, la collection des joyaux de la couronne autrichienne. Le parlement autrichien y dispose aussi de locaux temporaires pour la durée de la restauration de leur bâtiment principal.

À gauche : une statue équestre d’un des empereurs d’Autriche, dans la cour de la Hofburg. Au centre : statue en Cesar, dans la cour intérieure. À droite : porte ouvragée.

La couronne d’Autriche.

Comme dit plus haut, j’ai pû visiter les locaux du parlement au sein de la Hofburg. Il faut voir que leur bâtiment principal est en cours de rénovation. Le guide n’a pas vraiment précisé comment les locaux sont utilisés en dehors de cette période de travaux. Une partie du bâtiment actuel de la Hofburg a brûlé récemment. Lors de la restauration, cette salle a été construite, dans un style moderne, inclus dans le style classique du bâtiment.

Ce qui est aussi intéressant, c’est que le guide nous explique que chaque collégien ou lycéen d’Autriche doit visiter le parlement. C’est une bonne méthode pour intéresser les futurs citoyens à la chose publique, la Res Publica.

Diverses vues de la salle de réunion du parlement.

Des vues de la Salle d’État de la bibliothèque nationale d’Autriche.

jeudi 25 juillet

Schönbrunn, le Versailles autrichien.

J’ai visité Schönbrunn comme j’ai visité Versailles : en plein cagnard, en short, t-shirt et lunettes de soleil.

La ressemblance va plus loin : la cours d’entrée, avec le corps de bâtiment central, évoque bien la cour centrale du palais du Roi-Soleil. De même les jardins à la française, dessinés par un élève de Le Nôtre, Jean Trehet. Au loin, la Gloriette m’évoque cette fois-ci le Trianon.

La cour d’entrée du palais.

Maquette du palais.

La perspective vers la Gloriette au fond, au sommet de la colline.

Les expositions au sein du palais et de ses dépendances permettent de bien se rendre compte à quel point la vie de la famille impériale d’Autriche, sous les ors de faste du pouvoir, leur échappaient en fait totalement. Ainsi l’impératrice Sissi (Élisabeth de son vrai prénom), est décrite comme une personne aimant passionnément son mari, mais qui ne supporte pas le cadre rigide de la cour. Les mariages de convenances, décidés par calcul politique, tout comme les intrigues de cour, laissent peu de place à une vraie vie privée, sans masque ni faux-semblants.

L’un des carrosses impériaux, utilisé lors des grandes occasions.

Le parc comporte aussi des endroits plus ludiques, tels que des labyrinthes.

Le zoo de Schönbrunn

Juste à côté du parc se trouve un zoo. Apparemment le premier en Occident (Wikipedia parle du premier zoo du monde, mais je crois savoir que les empereurs de Chine avaient déjà de très beaux zoos privés bien avant ça.)

De gauche à droite et de haut en bas : une petite grenouille dans son vivarium, un ours brun à collier, le modèle d’une queue de baleine, et un lémurien.

Musée technique de Vienne

Après tant de palais, musées, châteaux à Prague et à Vienne, je voulais aller voir des trucs techniques. L’ingénieur aussi se cultive, pas seulement l’homme de culture.

Le musée technique de Vienne se trouve juste à côté du palais de Schönbrunn. On y trouve notamment une galerie avec des expériences, parfait pour les enfants : on peut toucher, activer des machines, voir les phénomènes physiques en temps réel.

Le musée comporte plusieurs parties :

  • sur l’énergie : quelles sont ses formes, d’où on la tire, comment on la stocke, comment on la transporte.
  • sur les moyens de transports : train, bateaux, hélicoptère.
  • sur la construction, et en particulier sur l’évolution de Vienne à l’époque moderne avec la construction des quartiers ouvriers et l’application de la construction industrielle et de la préfabrication.
  • sur la machinerie lourde (fonderie d’acier notamment).

Comme précédemment, vous pouvez voir l’album photo complet ici.